Un chèque de banque est un chèque établi, à la demande du client, par la banque qui aura au préalable prélevé le montant correspondant sur le compte du client : son paiement est ainsi garanti. C’est assez pratique car alors en recevant un chèque de banque, vous pouvez vous dessaisir du bien que vous vendez en même temps que vous vous faites payer de façon certaine.
C’est un chèque émis exclusivement par des agences bancaires, un particulier ne peut pas l’émettre lui-même : il doit passer par sa banque et demander à ce qu’elle établisse pour lui ce chèque particulier. Bien évidemment, comme leur utilisation n’est pas très fréquente. De plus, on constate qu’ils sont employés pour des transactions de montants importants, ce qui justifie les contrefaçons.
En pratique, au moment de l’émission du chèque, la somme due est bloquée par la banque pour une période de 1 an et 8 jours sur le compte de l’acheteur. Pendant ce laps de temps, le vendeur est certain de pouvoir encaisser le montant du chèque, sans qu’il revienne impayé. Il n’y a pas de risque à priori. Il faut tout de même procéder à quelques précautions d’usage pour s’assurer que ce chèque de banque n’est pas faux ou falsifié.
La falsification de ces chèques de banque est généralement très habile, et difficile à déceler même par un banquier au premier coup d’œil. Seule la banque qui aurait émis le chèque, est en mesure de constater l’anomalie car elle a l’habitude de ses propres chèques. Il peut s’agir soit d’un vrai chèque mais volé, soit d’une copie quasi parfaite.
Tous les chèques de banque, peu importe la banque émettrice, comportent un filigrane de haute qualité comparable à celui figurant sur les billets de banque et sur les pièces d’identité. Le motif est intégré au papier et non pas imprimé sur celui-ci, afin d’éviter les contrefaçons. C’est donc le premier indice pour vérifier l’authenticité du chèque en question. Le filigrane est facile à reconnaître à l’œil nu par transparence. Il couvre une très grande partie de la surface du chèque. Il comporte la mention « CHEQUE DE BANQUE« , lisible au dos du chèque. Cette mention est bordée en haut et en bas par deux flammes rayées et, de part et d’autre, par deux semeuses dont les parties claires et sombres du dessin de l’une sont inversées par rapport à celles de l’autre.
Néanmoins, la protection supplémentaire constituée par le filigrane ne vous dispense pas de procéder aux vérifications habituelles. D’abord, bien vérifiez bien que le chèque est émis par une banque existant en France. Ensuite, appelez la banque émettrice pour vérifier qu’elle a bien émis ce chèque de banque en lui indiquant le numéro du chèque, le montant et le nom du bénéficiaire, le vôtre en l’occurrence. N’oubliez pas de rechercher vous-même le numéro de téléphone car celui inscrit sur un faux chèque est certainement celui d’un complice.
Entre autre, vous pouvez également demander à l’acheteur de vous envoyer en avance son chèque de banque scanné par courrier électronique. Vous pouvez ensuite le faire suivre à votre banque pour qu’elle demande un avis de sort à la banque émettrice. Ce document interne entre deux banques permet à l’une de certifier à l’autre que le chèque sera bien réglé. Soyez également attentif aux altérations telles que tâches, traces de grattage ou de lavage, écritures différentes…
On peut constater par exemple qu’un chèque de banque a été volé quand il comporte un montant supérieur à celui convenu. Un chèque volé peut difficilement comporter le montant exact prévu dans la transaction. Pour désamorcer les craintes, les escrocs expliquent généralement que ce surplus est destiné à régler certains frais annexes, comme les frais d’expédition. Il faut donc se méfier si un tel cas se produit.
Entre autre, des frais d’expédition qui ne semblent pas correspondre à la réalité du marché peuvent éveiller vos soupçons. En effet, si l’acheteur vous indique les coordonnées d’un transporteur afin que vous envoyiez le bien, attendez bien d’avoir la validation de l’encaissement de votre banque. Si vous ne prenez pas cette précaution, et que vous livrez votre bien, vous l’aurez définitivement perdu, sans avoir touché le montant de la vente, d’autant qu’en pareilles circonstances l’acheteur devient subitement injoignable.
Enfin, il ne faut pas oublier les vérifications dites classiques mais indispensables en matière de chèque à savoir : la date du chèque, la signature et la somme à payer qui doit apparaitre en lettres et en chiffres.